mardi 17 juin 2008

CARTE POSTALE N°8




















Bonsoir Stefan

Une nouvelle sculpture face à la pyramide du Louvre, jardin des tuileries

Une pensée pour ton amour des palettes

Bonne chance pour le duty free

A bientôt

Léa

[P] comme "nature morte aux Poissons"

Je cherchais un tableau de Jean Fautrier qui est au musée de Grenoble et que j'aime beaucoup. Je crois qu'il s'appelle "nature morte aux poissons". L'on voit des sardines, 6 ou 7, sur un fond bleu gris, peut être un grand plat. J'aime la manière dont ces sardines donnent l'impression de frétiller.
J'ai fait une recherche avec Google image mais je ne trouve rien. Alors j'ai décidé d'aller à la dernière page que me proposait ma recherche sur internet et je suis tombée sur cette image d'un match de foot sur un chantier. En légende il y a juste écrit 'Pasolini'


dimanche 15 juin 2008

CARTE POSTALE N°7




















Bonjour Lili et Andy
Ici aussi il y a des aloès
les aloes en béton de la fac de Jussieu
à bientôt près de ceux de Llança
A juste dans un peu plus de 10 jours.

Bisous

Léa

[D] comme dictionnaires

[D] comme Dictionnaire et comme Desproges
Dictionnaire

[D] comme abc Daire et Deuleuze
Q comme Question
V comme voyage
D comme désir

mardi 3 juin 2008

CARTE POSTALE N°6











Bonsoir Gabriel

Une ambiance de guitaristes
Des bons
Mais qui parfois parlent plus qu’ils ne jouent
Une fête sandwich pâté, musique et console de foot
Alors j’ai sorti mon appareil photo
Ici c’est le métro, la ligne 7 entre cadet et poissonnière à 21h00

Bonne chance pour demain vraiment

Léa
[M] comme Marine+Météo

Pas d'idées, rien trouvé
alors pourquoi pas la météo

la météo

vendredi 30 mai 2008

CARTE POSTALE N°5















Julien,

On a les montagnes que l’on trouve

Voici celles de ce matin

A 1m sur ma gauche

Je t’embrasse


Léa

jeudi 29 mai 2008

[N] comme non-motivation

lettres de non-motivation

CARTE POSTALE N°4















Bonjour Yann,

Les berges de la Seine

Parce que je sais que c’est pour toi

l’un des plus beaux endroits de Paris

A bientôt, fin juin

T’embrasse


Léa

[E] comme évènement


Ce qui nous parle, me semble-t-il, c'est toujours l'événement, l'insolite, l'extra-ordinaire : cinq colonnes à la une, grosses manchettes. Les trains ne se mettent à exister que lorsqu'ils déraillent, et plus il y a de voyageurs morts, plus les trains existent; les avions n'accèdent à l'existence que lorsqu'ils sont détournés; les voitures ont pour unique destin de percuter les platanes: cinquante-deux week-ends par an, cinquante-deux bilans: tant de morts et tant mieux pour l'information si les chiffres ne cessent d'augmenter ! Il faut qu'il y ait derrière l'événement un scandale, une fissure, un danger, comme si la vie ne devait se révéler qu'à travers le spectaculaire, comme si le parlant, le significatif était toujours anormal: cataclysmes naturels ou bouleversements historiques, conflits sociaux, scandales politiques...

La suite

Georges Perec, l'infra-ordinaire

mercredi 28 mai 2008

CARTE POSTALE N° 3











Bonjour Fred,


Je profite de mon safari de ce matin en périphérie de Paris

Pour t’envoyer ce cliché, résultat de la capture d'un sac girafe.

J’espère que votre retour avec le pingouin c’est bien passé.

Embrasse Alice et Jean de ma part la prochaine fois que tu les vois


A bientôt

Léa

[G] comme Girafe

L'OPERA DES GIRAFES

"Ah parfait, très bien, très bien, les girafes (il tâte l'étoffe du pardessus). Eh! Eh! c'est de la girafe de première qualité, votre fils fait bien les choses ... "

A cet instant deux girafes traversent lentement et sans rien dire la place de la Muette, et les deux vieillards font semblant de ne pas les reconnaître, surtout le vieillard au pardessus, il est horriblement gêné et, pour se faire bien voir des girafes, il chante leurs louanges et l'autre vieillard chante avec lui...

Jacques Prévert

le reste de l'opéra

lundi 26 mai 2008

CARTE POSTALE N°2

Bonjour Amandine ,


Je trouve qu’on dirait Bruxelles
avec
L’ambiance place du jeu de balle
.
Souvenir de Belgique trouvé
sur
Un stand tenu
par
Un marocain d’une brocante
en
Espagne
.
Dis tu viens bientôt à Paris
?


T’embrasse


Léa



[S] comme Serpent

LE CHEMIN DU SERPENT

Reconnaître la vérité comme vérité, et en même temps comme erreur ; vivre les contraires, sans les accepter ; tout sentir de toutes les manières, et n’être à la fin rien d’autre que l’intelligence de tout - quand l’homme s’élève à un tel sommet, il est libre comme sur tous les sommets, seul comme sur tous les sommets, uni au ciel, auquel il n’est jamais uni, comme sur tous les sommets.

Fernando Pessoa

CARTE POSTALE N°1

Bonjour Alice,

Une carte postale de chez moi

Lundi matin gris

Il pleut presque

C’est les perroquets du couloir

J’avais envie de te les envoyer

Je t’embrasse

Léa

[I] comme inhabitable

L'INHABITABLE

L’inhabitable : la mer dépotoir, les côté hérissées de fil de fer barbelé, la terre pelée, la terre charnier, les monceaux de carcasses, les fleuves bourbiers, les villes nauséabondes

L’inhabitable : l’architecture du mépris et de la frime, la gloriole médiocre des tours et des buildings, les milliers de cagibis entassés les uns au-dessus des autres, l’esbroufe chiche des sièges sociaux

L’inhabitable : l’étriqué, l’irrespirable, le petit, le mesquin, le rétréci, le calculé au plus juste

L’inhabitable : le parqué, l’interdit, l’encagé, le verrouillé, les murs hérissés de tessons e bouteilles, les judas, les blindages

L’inhabitable : les bidonvilles, les villes bidon

L’hostile, le gris, l’anonyme, le laid, les couloirs du métro, les bains-douches, les hangars, les parkings, les centres de tri, les guichets, les chambres d’hôtel

Les fabriques, les casernes, les prisons, les asiles, les hospices, les lycées, les cours d’assise, les cours d’école

L’espace parcimonieux de la propriété privée, les greniers aménagés, les superbes garçonnières, les coquets studios dans leur nid de verdure, les élégants pied-à-terre, les triples réceptions, les vastes séjours en plein ciel, vue imprenable, double exposition, arbres, poutres, caractère, luxueusement aménagé par le décorateur, balcon, téléphone, soleil, dégagements, vraie cheminée, loggia, évier à deux bacs (inox), calme, jardinet privatif, affaire exceptionnelle


Georges Perec : Espèces d'espaces

L'EPORATION

Face au bureau, à la boite mail, au manque d'enthousiasme d'une journée à venir : le début d'une dérive à chercher des textes
Face au plaisir de retrouver les mots les lettres les jeux , les images glanées de sites en sites
Face à l'envie d'une bibliothèque, d'une boite d'archive, d'un grenier, d'un tiroir à merdouilles
Face à l'envie qu'il soit transportable transposable partageable
Face à mon ignorance crasse de la blogosphère
Face aux possibilités d'envie et d'ennui du haut débit
Face aux manque de règles du jeu, de jeux, d'enjeux même petit, minus, minable
L'idée d'une station d'époration

Eporation pour époque récolte, exploration, épopée, évaporer, poreux, purée, ration, trier
Eporation pour avoir une place disponible dans le bidonville des blogs
L'époration conçue comme : la mise en place de dispositifs de récolte quotidiens mais évolutifs, plus proche de la banane ou de la malette fourre tout que de la galerie d'exposition, white cube de mise en scène narcissique de soi.

les premières règles du jeu sont les suivantes :
Une carte postale par jour image plus texte plus envoi à une personne réelle
Une lettre de l'alphabet qui donne un mot et un objet , texte, musique ou dessin... associé à glaner
Une phrase entendue dans la journée